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L'aérodrome de Bédarieux - La Tour/Orb

 

UN PEU D’HISTOIRE …

 

Fin des années 60, une équipe d'une petite dizaine d'amis, amoureux d'aviation se lance dans la construc­tion d'un aérodrome dans les Hauts Cantons, sur le causse de Boussagues, en territoire des communes de La Tour sur Orb et de Bédarieux. Ils acquièrent des terrains, en obtiennent en don les 2 communes leurs en cèdent certains par convention, et enfin en louent à des propriétaires, parfois réfractaires à cette idée. La première association voit le jour en 1970.

 

Les travaux démarrent aussitôt en 1970 avec l'aide du service des « Bases Aériennes » de Toulouse par le prêt de 2 bulldozers T10 qui sont utilisés durant 2 années, et l'arasement consomme environ 500kg d'explosifs! Des centaines de pierres plates de plusieurs centaines de kg sont repous­sées en remontant vers le Causse. Les houillères prêtent même un T50, plus puis­sant! Son acheminement est épique: d'abord convoyé par la route avec un porte-char de 30 tonnes, avec des pneus mis au sol pour ne pas détériorer la route pour passer le col de L'Aire Raymond (route de La Tour à Graissessac), puis ceux de la remorque dégonflés pour passer sous le pont du chemin de fer à La Tour sur Orb. Sans oublier un incident qui vit un pneu projeté en contrebas du chemin détruisant un bassin, ni l'obtention d'autorisations de plusieurs proprié­taires de chemins étroits car la largeur de la re­morque était de 4,5m.... pour passer par Camp-Andrious au-dessus du Mas Blanc. Le chauffeur manque même de carburant et il faut remplir le réservoir de près de 900l de fuel en pleine nuit avec une pompe à main... En redescendant le lendemain, un mur s'effondre... Chacun des fondateurs consacre souvent plus d'une journée de travail hebdomadaire à cette œuvre.

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Au fur et à mesure, sont installées et peintes les premières balises de piste! Après ces nivelle­ments, il faut désherber et arracher à la main les genêts par centaines puis ensemencer du gazon asiatique et du chiendent.

 

Le premier hangar est construit en 1972-1973, par plusieurs équipes de «maçons». Une d'entre elles avait comme ouvriers un colonel de Gen­darmerie et un dentiste, chapeauté par un ar­tisan peintre. Leur mur ne s'effondre pas au contraire de celui d'une autre équipe plus pro­fessionnelle effondré après un coup de vent en plein séchage. Le soutien local est au rendez-vous: les matériaux sont souvent offerts par des entreprises locales : le sable et le gravier par les Ets Servant, les briques B1 par la Tuilerie, etc. La première piste mesure 300m et le premier avion un Jodel 112, marque emblématique de l'aviation de tourisme française.

 

L'école d'aviation fonctionne chaque jeudi, dans un local de Bédarieux avec 7 ou 8 élèves pilotes, de tous âges!... Tous font leurs premières armes sur le Jodel 112 ou sur le Cessna 152 de Pézenas-Nizas. Au final, la piste atteint une longueur de 800m puis 975m, en axe nord-sud avec un dénivelé de 15m.

Le premier meeting aérien est organisé en 1974, avec une tour de contrôle sur échafaudage, des baptêmes de l'air et des démonstrations de parachutistes et d'avions anciens. Un parking temporaire pouvant accueillir plus de 200 véhi­cules est aménagé. Plus de 50 bénévoles parti­cipent à son succès!

Plus tard, un championnat de parachutisme de précision est même orga­nisé sur cette piste. La réglementation relative aux organisations de manifestations aéronau­tiques se durcit par la suite et ils s'espacent. Le nombre d'adhérent du club monte jusqu'à 80 personnes.

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Un second hangar est construit dans les années 1990. Un préfabriqué, lui, est of­fert par le Lycée Professionnel de Bédarieux, plutôt qu'envoyé à la casse! En 1982, le club est scindé entre une association en charge de l'exploitation de la plateforme et une autre s'occupant des activités de vol.

 

Ce dernier club s'élargit en créant une section aéromodélisme toujours active.

 

Un club de vol à voile (planeur) se constitue en 1990 et est actif aussi jusqu'en 2016.

 

Pendant plusieurs années, une section «Handi­capé » a permis la découverte de l'aéronau­tique à plusieurs d'entre eux avec l'équipement de commandes spéciales agréées sur un Rallyel100cv.

 

En 2010, la plateforme franchit une étape: après une dizaine d'années de sollicitations, une convention est passée avec le SDIS 34 (Ser­vice Départemental de lutte contre les incen­dies), permettant l'usage de la piste et de ses installations pour son action et ainsi accueillir les « avions du feu ».

 

En 2017, le club marque sa volonté d'aller de l'avant et lance un projet, dans les esprits depuis déjà de nombreuses années, de création d’une section « constructeur amateur » qui devrait voir le jour dans les prochains mois. Pour accueillir cette nouvelle activité mais aussi augmenter la fré­quentation de sa piste et des installations, il en­gage la construction d'un 3ème hangar, démonté à Béziers en 2014 par les bénévoles du club, et en cours de remontage par ces mêmes bénévoles.

Un partenariat est aussi signé avec l'Aéro-club de Béziers, notamment pour la formation de jeunes pilotes et la mutualisation des moyens.

 

Au final, plus de 50 jeunes (et moins jeunes) ont obtenu ici leur brevet de Pilote au club toujours formés par des instructeurs bénévoles, et plu­sieurs sont devenus pilotes de ligne ou de l'Ar­mée de l'air, en avion et hélicoptère! Chaque année, deux fêtes de l'aviation sont or­ganisées par une équipe bénévole, chaleu­reuse et Ô combien amicale en Juillet et Août pour le plus grand plaisir des habitants et esti­vants avec de nombreux vols «découverte» et initiations permettant de découvrir de haut notre région. Entre 100 et 200 heures de vol sont effectuées annuellement sur les 2 appareils du club (un Robin DR400 de 120cv et un ULM Springbok de 80cv), et d'autres aéronefs fréquentent régulièrement la piste: avions, ULM, hélicoptères, paramoteurs.

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